Centre de la Mère et de l’Enfant

Une situation politique fragile

Le contexte politique a toujours été très instable. A l’aube de la période post indépendance, le pays a connu une succession de régimes dictatoriaux dont le plus connu, et sans doute le plus cruel, est celui de Jean Bedel Bokassa qui accéda au pouvoir à la suite d’un coup d’état en 1965. Après son départ en 1979, plusieurs crises politiques se succédèrent.

La dernière en date, celle de 2012, a mis le pays à nouveau dans une situation insurrectionnelle. Une coalition rebelle prenant le nom de Séléka (« Alliance » en langue sango)  s’est constituée contre le régime alors en place (celui du président François Bozizé). La communauté internationale a toujours oeuvré pour une paix durable dans le pays. La France, à travers la MISCA ( Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine) essaye de travailler à la stabilité du pays depuis 2013. 

Un climat social difficile

D’après le partenariat mondial pour l’éducation, « La crise de 2013 a eu des effets extrêmement négatifs sur le système éducatif. En 2015, selon le rapport d’évaluation du Cluster Education, les taux d’inscriptions ont connu une chute de 6 % par rapport à 2012, du fait que les écoles n’étaient pas fonctionnelles. Parmi les raisons de ce non fonctionnement, l’on note principalement l’absence d’enseignants (49 % des cas), les déplacements des populations (31 %), la destruction des locaux (21 %) et l’insécurité (26 %). Par ailleurs, le nombre total des cas d’attaques rapportés contre le système éducatif depuis 2017 est de 815. Les enseignants qualifiés qui fuient les combats dans les zones rurales sont souvent remplacés par des « maîtres-parents » peu ou pas qualifiés, les écoles publiques comptant 61 % de ces « maîtres-parents ». Même si on observe une évolution du taux de scolarisation des enfants en primaire de l’ordre de 20% entre 1988 et 2012, reste que seuls environ 60% des enfants sont scolarisés. En 2008, le taux d’analphabétisme était de l’ordre de 67%.

Plusieurs enfants en situation de détresse

La pauvreté ambiante dans le pays, le faible niveau de vie et le manque d’infrastructures frappent de nombreuses familles. Les premiers concernés par ce désastre sont les enfants. Cette situation est d’autant plus grave que nombre d’enfants se retrouvent littéralement abandonnés par leurs familles. Ces enfants sont livrés à eux mêmes et exposés à toutes sortes de dangers. Beaucoup d’entre eux errent dans les rues. C’est pour y remédier que le Centre de la Mère et de l’Enfant, situé à Bangui, par ailleurs centre de vaccination, recueille des enfants en très bas âges et abandonnés. C’est le cas de ce petit enfant de 1 mois retrouvé dans un caniveau et recouvert d’asticots jusque dans les oreilles. Il a sans doute été abandonné par sa mère.

Aidons-les

Le Centre de la Mère et de l’Enfant, officiellement affilié à l’Etat, a très peu de moyen. Il accueille actuellement 29 enfants. 130 enfants pris dans les familles d’accueils et environ 100 enfants reçoivent des soins médicaux chaque jour dans ce centre. Les subventions sont dérisoires voire absentes. Les enfants ont été abandonnés par leur famille sans qu’une identité leur soit donnée. C’est le centre qui les nomme à leur arrivée. Chaque enfant ayant une histoire douloureuse qui a précédé sa venue au centre, est pris en charge au quotidien par un personnel de 24 personnes au total et une personne en permanence de nuit de 16h à 7h. C’est face à la souffrance de ces enfants, face au manque de moyens, que l’association Walking Life a décidé de leur venir en aide en sollicitant aussi votre charité.

Un euro donné représente beaucoup pour eux. Nous avons souhaité faire cette cagnotte pour la rentrée scolaire 2019.  La somme récoltée permettra l’achat de matériel scolaire, de jouets, de médicaments, de blouses et de sabot médicaux. 

Alors, nous vous disons un grand merci pour eux et pour votre soutien. Que Jésus Christ vous bénisse.